Trois semaines d’exposition pour une description de la réalité sans complaisance dans la très engagée et immersive “Kolwezi, un jour, un rêve”. À l’occasion d’un artist talk organisé le vendredi 10 avril à l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa, les artistes Gloire Isuba et Idris Kitota sont revenus sur leur travail qui prend aux tripes.
“Kolwezi un jour, un rêve” est tout d’abord une réflexion sur la problématique de l’exploitation minière ensuite un plaidoyer contre le travail des enfants dans les mines. Le trio Catheris Mondombo, Gloire Isuba et Idris Kitota interpellent et à tue-tête éveillent la conscience collective.
“Je suis artiste qui vit dans une société. Connaissant cette réalité, elle m’a longtemps interpellé. Une manière pour moi de prendre parole c’est de peindre”, dit Gloire Isuba s’inspirant de la réflexion du Professeur Docteur Henri Kalama Akulez, artiste peintre et Directeur général de l’Académie des Beaux-Arts.
Et d’ajouter : “Je peins cette réalité pour espérer attirer l’attention des uns et des autres et mettre tout le monde devant ses responsabilités.”
Évoquant sa démarche artistique, Idris Kitota a également appelé, à travers cette exposition, à la responsabilité sur une problématique parée à trouver des solutions. “Mon souhait est d’éveiller la conscience congolaise, susciter des solutions concrètes”, a-t-il souligné.
Notons que l’exposition “Kolwezi, un jour, un rêve” a été organisée par la Fondation Maono en partenariat avec l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa.